La Cour constitutionnelle du Mali a refusé de statuer sur la fin de la transition dans un arrêt contesté rendu public ce samedi, 27 avril 2024. Cette décision fait suite à une saisie datant du 28 mars dernier par des organisations de magistrats, de procureurs et une association politique malienne, concernant la fin de la période de transition le 26 mars précédent.
La Cour a jugé les requêtes « irrecevables », remettant en question le statut de magistrat du président de la Référence Syndicale des Magistrats (Refsyma) et de l’Association malienne des procureurs et poursuivant (AMPP), Cheik Mohamed Cherif Koné, révoqué en août dernier, rapporte Rfi. De plus, elle a estimé que les requérants n’avaient pas qualité pour saisir la Cour et que la demande devrait émaner du Président du Conseil national de transition (CNT) ou du Premier ministre.
Les requérants contestent cette décision, affirmant que leur demande visait à constater le vide juridique et institutionnel créé par la fin de la transition, et non seulement la vacance de la présidence. Ils accusent la Cour d’avoir dénaturé leur requête « à dessein » pour favoriser les autorités en place.
A.O